La gestion de l’eau de manière durable : un défi à relever pour le vivant

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Nécessaire au vivant, l’eau est une ressource fragile qui doit être protégée. Car, même si la ressource en eau est renouvelable, elle n’est pas illimitée. L’eau douce est même rare, puisqu’elle ne représente que 2,5% à 3% de l’eau présente sur Terre. Face au dérèglement climatique et à l’augmentation de la population, la préservation de la ressource en eau est un enjeu de taille, sur lequel tout le monde peut agir. Dans cet article, découvrez en plus sur la gestion et l’économie de l’eau.

La gestion de l’eau, au cœur de la préservation de la vie sur Terre

Une bonne gestion de l’eau est indispensable pour la survie de l’espèce humaine – hydratation, hygiène et santé, production de nourriture… – et pour le bon équilibre des écosystèmes. Elle est également nécessaire pour de nombreuses activités comme la production d’électricité, l’industrie…

Une gestion durable de l’eau est donc un des défis à relever dès maintenant pour préserver les générations à venir.

Mais qu’entend-t-on par « gestion durable de l’eau » ? Selon la définition de l’État français, la gestion durable de l’eau « doit permettre le développement des usages économiques de l’eau (enjeux économiques), assurer l’accès de tous à une eau de qualité (enjeux sociaux), tout en garantissant la préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques (enjeux écologiques). »

Concernant la gestion de l’eau, chaque territoire a ses particularités. En Vendée, par exemple, plus de 90% la production d’eau potable est issue de l’eau de surface., L’eau   stockée dans les retenues en amont des barrages sur les cours d’eau. Le département a une autre particularité : en été, en fonction de la météo, la consommation totale d’eau peut être multipliée jusqu’à 2 à l’échelle de la Vendée. Certains secteurs en raison de l’afflux touristique important voient même leur consommation multipliée par 10 (à Noirmoutier par exemple). Le tourisme est en effet la première activité économique du département. Vendée Eau, le service public de gestion de l’eau, surveille attentivement la ressource en particulier les niveaux de stockage des barrages.

Comment agir concrètement pour préserver et économiser l’eau ?

L’eau peut être préservée par tous et toutes, en commençant, par exemple, par des écogestes à la maison ! En modifiant ses habitudes pour faire des économies d’eau, il est possible de réduire la consommation de son foyer de 25 à 30 %. Une occasion de soutenir la transition écologique en allégeant ses factures ! Et si l’on pense plus souvent à l’eau en été, les efforts sont valables toute l’année puisque la prévention des sécheresses s’anticipe dès l’hiver.

Découvrez ci-dessous une série d’éco gestes, simples à adopter, pour vous aider à contribuer à une meilleure gestion de l’eau.

Écogeste n° 1 : éviter le gaspillage de l’eau

  • Traquer les fuites, qui peuvent représenter plusieurs dizaines de m3 chaque année
  • Recycler l’eau qui coule en attendant qu’elle soit chaude, dans la cuisine ou dans la douche. Elle pourra être utilisée pour le ménage, la cuisson, pour remplir la chasse d’eau ou arroser les plantes…
  • Utiliser un bac de rinçage pour la vaisselle faite à la main, au lieu de laisser couler l’eau. Et couper l’eau pendant   le brossage des dents ou sous la douche

Écogeste n° 2 : réduire sa consommation d’eau

  • Installer des appareils pour réduire la consommation d’eau, comme un mousseur sur les robinets et un pommeau de douche économique
  • Utiliser le lave-vaisselle plutôt que laver à la main, car il est plus économe en eau, et le faire tourner quand il est plein
  • S’équiper avec des appareils électroménager performants et privilégier les modes éco prévus pour utiliser moins d’eau et d’énergie
  • Raccourcir le temps de la douche à 4 minutes (le temps de sa chanson préférée) est un des gestes les plus efficaces pour économiser l’eau : un bain consomme de 150 à 200 litres d’eau, une douche de 4 minutes en consomme 40 à 60 litres
  • Réduire la capacité de la chasse d’eau en réglant le flotteur ou en plaçant une brique dans le réservoir pour faire des économies d’eau
  • Recycler l’eau de pluie pour arroser le jardin grâce à des récupérateurs d’eau et limiter les arrosages grâce à des techniques comme le paillage ou le mulching
  • Espacer les lavages de la voiture, en station de lavage. Le lavage à domicile est en effet interdit par le règlement sanitaire départemental.
  • Baisser le niveau de la piscine au moment du remplissage, et la couvrir entre les baignades pour limiter l’évaporation.

Écogeste n° 3 : préserver la qualité de la ressource en eau

  • Utiliser des savons et détergents naturels qui ne polluent pas l’eau
  • Éviter les pesticides au jardin
  • Déposer en déchetterie les liquides toxiques comme les peintures, les huiles, le fioul, les produits solvants…

Écogeste n° 4 : penser aux usages invisibles pour économiser l’eau

  • Privilégier les objets et vêtements de seconde main, la production de textile étant particulièrement gourmande en eau (il faut près de 10 000 litres d’eau pour produire un jean)
  • Faire des économies d’électricité. Et oui, il faut beaucoup d’eau pour produire de l’énergie, notamment pour refroidir les centrales, environ 21m3 pour 1 KWh !
  • Réemployer le verre au maximum, car son processus de recyclage demande des milliers de litres d’eau
  • Diversifier son alimentation en choisissant des produits moins gourmands en eau comme les céréales, les légumineuses, les légumes… Les quatre aliments les plus gourmands en eau sont le chocolat, le café, la viande de bœuf et les noix de cajou.
  • Utiliser des cosmétiques naturels solides, qui contiennent beaucoup moins d’eau que les produits liquides.
source Vendée Eau

Sensibiliser sur la gestion durable de l’eau, ça fonctionne !

Les enjeux de la gestion de l’eau sont de mieux en mieux connus par les citoyens et citoyennes. C’est un effort partagé, pour lequel les collectivités s’impliquent sur le long terme en informant et en accompagnant les particuliers, touristes ou résidents, et les professionnels pour une gestion durable de l’eau sur leur territoire.

En Vendée, par exemple, différentes actions sont menées chaque année :

  • Des campagnes de sensibilisation comme le Vendée Eau Challenge sont déployées afin d’informer sur le sujet et de proposer des solutions concrètes pour économiser l’eau.
  • Une étude auprès de 30 campings volontaires a été menée en 2023, pour aboutir sur un panel de solutions qui visent à économiser 20 % d’eau dans ces établissements d’ici 2025. Au programme : mousseurs sur les robinets, arrosage goutte-à-goutte, animations ludiques…

Si le défi de la préservation de la ressource en eau et de la lutte contre le dérèglement climatique est immense, les mesures prises ces dernières années ont déjà des effets concrets.

En France, la consommation en eau potable baisse régulièrement ces 20 dernières années.. En Vendée, les économies d’eau des usagers se sont élevées à 5 millions de m3 entre 2003 et 2022, soit plus de 1 860 fois la piscine olympique des Jeux olympiques de Paris 2024. Une dynamique encourageante à poursuivre !

Quelles pressions sur la ressource en eau ?

Le cycle de l’eau à l’œuvre depuis des millions d’années fait face actuellement à plusieurs menaces qui créent des déséquilibres pour les écosystèmes et des risques pour la santé. Tout ceci impose aujourd’hui d’adopter des modes de gestion de l’eau plus durables. Parmi ces menaces, on trouve :
 
– Les activités humaines. Les ressources en eau diminuent sous l’effet de leur utilisation intensive : même si la quantité d’eau globale sur la planète est constante, la quantité d’eau prélevée dans les nappes phréatiques et les cours d’eau est plus importante que celle qui y retourne naturellement par infiltration, créant d’importants déséquilibres.
 
– La pollution. Les sources de pollution de l’eau sont multiples et largement liées aux activités humaines comme l’utilisation de pesticides dans l’agriculture ou le rejet de substances nocives pour l’environnement. Selon les pollutions, l’eau peut devenir inhospitalière pour les espèces vivantes ou les voir proliférer, comme les algues vertes par exemple. Les écosystèmes sont durablement modifiés et la santé humaine peut être mise en danger lors de baignades dans une eau polluée ou en ingérant des produits contaminés.
 
– Le dérèglement climatique. Causé par les activités humaines, le réchauffement climatique a un impact sur l’eau : la hausse de la température moyenne de l’air provoque notamment la fonte des glaciers, libérant du méthane dans l’atmosphère, qui aggrave le réchauffement climatique. Le dérèglement climatique modifie également les précipitations, et la France reçoit 14% d’eau sous forme de pluie en moins qu’il y a 20 ans.