Comment faire des économies d’eau au jardin ?

Comment préserver la santé et la beauté de son jardin tout en économisant l’eau ? Paillage, arrosage, pots… On fait le tour des bonnes pratiques !

Si les réserves en eau se remplissent en Vendée après la sécheresse hivernale, la ressource reste fragile à l’approche de l’été. La préservation de l’eau est l’affaire de nombreux secteurs professionnels, mais les citoyens et citoyennes ont aussi le pouvoir d’agir pour faire des économies d’eau , à la maison ou au jardin, par exemple.

Qui dit économies d’eau ne dit pas forcément jardin sec ! Il existe de nombreuses astuces pour arroser son jardin de façon efficace et économe. “La première recommandation serait de n’arroser que si c’est nécessaire. Certains espaces, comme les pelouses, peuvent supporter le manque d’eau : oui, la pelouse va jaunir, mais elle reverdira à l’automne”, explique Fabien Loiseau, conseiller environnement chez Vendée Eau, le service public de gestion de l’eau dans le département.

Faire des économies d’eau en évitant l’évaporation

→ Le premier conseil des jardiniers en matière d’économie d’eau, c’est le paillage ! Un paillage fait de feuilles mortes ou des broyats du jardin permet au sol de conserver l’humidité. Cela peut aussi être de la paille, des écorces, du chanvre… Et c’est tout bénef : “Le paillage va aussi enrichir le sol, or un sol riche est vivant, avec de meilleures interactions entre la plante et le sol”, complète Fabien Loiseau.

À proscrire, donc, le paillage dit “minéral” en galets, briques ou ardoises, mais aussi les bâches plastique.

→ Autre méthode de base pour l’arrosage du jardin : privilégier les moments où l’évapotranspiration sera la plus faible, c’est-à-dire tôt le matin ou tard le soir. Il est préférable d’arroser le pied des plants plutôt que leurs feuilles, pour concentrer l’arrosage sur le sol, alors qu’un trop grand apport en eau sur les feuilles peut favoriser les maladies.

Arroser le jardin intelligemment

→ Au jardin, l’observation est la meilleure des alliées. En suivant la pluviométrie, il est possible d’éviter des arrosages inutiles et réaliser ainsi des économies d’eau. Des arrosages fournis seront utiles au moment de la levée des semis avant de les espacer.

→ La méthode d’arrosage peut renforcer les plantes : plutôt que d’arroser quotidiennement, on peut arroser plus copieusement mais moins souvent. “En apportant plus d’eau, on va remplir la réserve utile du sol, et non les couches superficielles, détaille Fabien Loiseau. En arrosant moins souvent, la plante va aller chercher de l’eau plus profondément et développer son système racinaire.”

→ Les plantes n’ont pas besoin d’eau potable ! Pour préserver l’eau, il est possible de récupérer l’eau de pluie grâce à des récupérateurs dédiés branchés sur les gouttières. L’eau d’un puits, nombreux en Vendée, ou d’une mare peut aussi être utilisée pour arroser le jardin. En gardant à l’esprit que cette ressource fait partie du cycle de l’eau est n’est pas non plus inépuisable.

→ Certains moyens d’arrosage comme le goutte à goutte ou les tuyaux micro-poreux apporteront l’eau directement au sol, contrairement aux systèmes d’aspersion. Mais gare aux fuites ! Elles peuvent être importantes car les robinets extérieurs offrent le débit maximal d’eau. Pour s’en prémunir, mieux vaut couper l’arrivée d’eau et pas simplement le robinet du tuyau d’arrosage.

Planter en pleine terre pour favoriser les économies d’eau

→ Éviter les pots et préférer la plantation en pleine terre est l’assurance d’économiser l’eau. Les pots augmentent la température de la terre et contraignent le système racinaire des plants. En pleine terre, les plants pourront puiser dans le sol et demanderont moins d’arrosage.

→ Certaines espèces sont plus résistantes que d’autres ! Les plantes locales et rustiques seront a priori bien adaptées au climat vendéen. Ça peut être des cyclamens, des œillets ou encore un prunier, la liste est longue ! “On pense souvent à l’esthétique au moment d’aménager son jardin, mais la gestion de l’arrosage doit entrer en compte dans le choix des espèces. De même, si on a un terrain en pente par exemple, on peut penser à placer les espèces qui ont besoin de plus d’eau en bas de pente”, relève Fabien Loiseau.

Si les plantes consomment de l’eau, elles favorisent aussi le vivant et le cycle de l’eau. Ainsi, un jardin très imperméabilisé – pelouse synthétique, bâches plastique, gravillons… – empêchera l’infiltration naturelle de l’eau et rendra plus difficile le développement des végétaux.