Électricité, gaz… Comment est produite l’énergie verte ?

Mis à jour le
Publié le

Temps de lecture : 4 minutes

#

La Vendée est un des départements les plus avancés sur la production d’énergie renouvelable, aussi appelée énergie « verte ». Comment fonctionne la production d’énergie verte, et quelles sont les ressources en Vendée ?

Changer de fournisseur d’énergie pour passer à l’énergie verte se fait en un clic : une fois le contrat souscrit, le fournisseur se charge de tout, sans coupure ou intervention technique. En effet, l’électricité ou le gaz arrivent par les mêmes canaux : il n’existe qu’un seul réseau électrique et un seul réseau de gaz, par conséquent, les énergies vertes sont mélangées aux énergies issues du non-renouvelable une fois injectées dans le réseau.

Alors, pourquoi se tourner vers les contrats d’énergie verte, issue du solaire ou de l’éolien par exemple ? En souscrivant à ce type de contrat, on participe au financement d’une production d’énergie durable, qui rejette moins de gaz à effet de serre et dont la ressource est renouvelable. En soutenant ces modes de production, on agit concrètement pour leur développement (par exemple, la création de nouveaux parcs photovoltaïques…), et donc pour la transition énergétique.

Combiné à une baisse de sa consommation, c’est une façon concrète de réduire son empreinte carbone.

Quelles énergies vertes produites en Vendée ?

En France, l’énergie verte représente environ 20 % de l’énergie consommée. La Vendée fait donc partie des bons élèves en matière d’énergie renouvelable (EnR), avec une moyenne autour de 20 %. C’est supérieur à la moyenne des Pays de la Loire (16 % en 2022). Dans le cadre de la transition énergétique, l’objectif national est d’atteindre 33 % en 2030.

Une bonne partie de cette énergie est locale : la production vendéenne d’énergies vertes couvre environ 12 % des besoins du département, tous secteurs confondus (industrie, agriculture, résidentiel, transports…). Le reste des EnR consommées est importé.

La Vendée est un territoire favorable pour la production d’énergie renouvelable, puisqu’il s’agit d’un département littoral, avec un potentiel pour l’éolien, et parmi les plus ensoleillés de la côte atlantique, idéal pour l’énergie solaire. Engagé sur la gestion des biodéchets, le département est pionnier sur la méthanisation et fait partie des plus gros producteurs de biogaz en France.

Le solaire, comment ça marche ?

Les panneaux solaires sont composés de cellules photovoltaïques qui captent les rayons du soleil : dans chaque cellule, les rayons agitent des atomes de silicium, produisant du courant continu. Un onduleur transforme ce courant continu en courant alternatif, avec la fréquence et la tension compatibles avec le réseau électrique.

La puissance maximum des panneaux est exprimée en kilowatt crête (kWc). Dans les conditions optimales d’exposition et d’ensoleillement, chaque kWc peut produire jusqu’à 1 gWh par an. En Vendée, un des départements les plus ensoleillés de la côte atlantique, près de 182 000 m² de panneaux photovoltaïques étaient installés en 2021, au sol ou sur des bâtiments. Ils produisent environ 230 gWh d’électricité par an, soit la consommation de plus de 103 000 foyers.

La méthanisation, comment ça marche ?

La méthanisation est un processus de transformation des déchets organiques, notamment issus des exploitations agricoles, en gaz. Ce biogaz est ensuite utilisé pour produire de l’énergie sous forme de biométhane, d’électricité, de chaleur ou encore de biocarburant pour les véhicules.

La Vendée compte 40 installations de méthanisation, principalement sur des exploitations agricoles. Le biogaz issu de la méthanisation représente 10 % des usages de gaz du département, qui a l’ambition de ne plus dépendre du gaz fossile d’ici à 2050.

Mais que se passe-t-il dans ces grosses unités circulaires ? La matière première, du fumier par exemple, est d’abord broyée avant d’être dirigée vers un digesteur. Là, elle est agitée et chauffée à 38 °C pendant 60 jours : la matière fermente, ce qui permet de produire du gaz composé à 54 % de méthane et 46 % de CO2. C’est le méthane qui sert à la production d’énergie, une partie est donc injectée dans le réseau du gaz de ville. Le CO2 liquéfié ainsi que les résidus solides et liquides issus de ce processus, appelés « digestat », servent d’engrais pour améliorer la croissance des plantes.

L’éolien, comment ça marche ?

L’éolien, comme le solaire, utilise une ressource inépuisable et gratuite : le vent. Il fait tourner les pâles de l’éolienne – le rotor – qui vont entraîner un axe caché dans la tête de la structure, lui-même relié à un alternateur : l’électricité est produite grâce à l’interaction entre la partie mobile du système et des bobines de cuivre. Elle passe ensuite par un transformateur, qui va adapter sa tension avant qu’elle soit injectée dans le réseau.

Les éoliennes peuvent fonctionner avec du vent à partir de 10 à 15 km/h et s’arrêtent si les rafales dépassent les 90 km/h. Comme le vent n’est pas toujours au rendez-vous, l’énergie éolienne est plutôt utilisée en complément d’autres sources d’énergie.

La Vendée compte 37 installations éoliennes terrestres pour une production annuelle de plus de 500 gWh. C’est l’équivalent de la consommation moyenne annuelle de 240 000 personnes. Un parc éolien offshore est en construction au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier. Il devrait pouvoir produire 1 900 gWh à partir de fin 2025, soit la consommation de 800 000 personnes.

D’autres sources d’énergie verte existent
L’énergie hydraulique : c’est la première source d’énergie renouvelable en France. Elle reprend le principe de l’éolienne : le passage de l’eau fait tourner une turbine qui produit de l’électricité grâce à un alternateur. Si la Vendée compte de nombreuses retenues et barrages pour la gestion de l’eau potable, elle ne disposait que de deux installations hydrauliques en 2022, qui produisaient 1,2 gWh d’électricité.
La géothermie, c’est-à-dire l’utilisation de la chaleur de la terre : les centrales géothermiques pompent de l’eau souterraine, jusqu’à 3 000 mètres de profondeur, qui s’est réchauffée au contact de la croûte terrestre. Une fois dans la centrale, l’eau chaude crée de la vapeur, qui fait tourner une turbine, reliée à un alternateur. Un transformateur adapte la tension de l’électricité avant qu’elle soit injectée dans le réseau. La Vendée ne dispose pas de centrales géothermiques pour la production d’électricité, mais de nombreuses pompes à chaleur sont installées dans le département, chez des particuliers ou des professionnels. Celles-ci, plus petites, captent les calories du sol pour chauffer un circuit d’eau qui circule dans le système de chauffage des bâtiments.