
Quoi mettre dans nos assiettes pour soutenir l’agriculture vendéenne en 2025 ?

Crédit photos : Julien Gazeau/Vendée Expansion
Les choix des consommateurs en matière d’alimentation jouent un rôle central pour le maintien d’une agriculture vendéenne vertueuse. En achetant plus de produits cultivés en Vendée et dans le respect de l’environnement, on soutient le porte-monnaie des agriculteurs, on préserve la biodiversité et les paysages des campagnes, et on fait du bien à sa santé. Tout changer en faisant les courses, ça vous tente ? Suivez-le guide !
On privilégie les achats locaux et directement aux producteurs vendéens, quand c’est possible !
Avec 71% de sa surface occupée par des terres agricoles, la Vendée possède un vrai potentiel de souveraineté alimentaire : le département pourrait nourrir la totalité de sa population. Or, à ce jour, la nourriture consommée en France, et en Vendée, parcourt en moyenne 1 200 km avant d’arriver dans les assiettes !
La solution pour limiter cette distance et favoriser l’activité du territoire ? Consommer plus souvent local et en circuit court, Bien qu’historiquement spécialisées dans les céréales, les fourrages et l’élevage, les productions de l’agriculture vendéenne couvre l’ensemble des principaux besoins en grands groupes d’aliments : produits laitiers et viandes donc, mais aussi fruits, légumes, féculents et légumes secs, ou encore poissons et fruits de mer…
Bref, on trouve de tout made in Vendée, et c’est un vrai potentiel pour développer l’alimentation locale !
Ne pas confondre consommer local et circuit court
Consommer local, c’est consommer des aliments cultivés autour de chez soi : à ne pas confondre avec le circuit court ! Ce dernier fait plutôt référence au nombre d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur : on parle de circuit court lorsqu’un produit a connu moins de deux intermédiaires avant d’être vendu.
C’est le cas, par exemple, du pain acheté au boulanger lorsqu’il le fait lui-même, ou encore des yaourts que l’épicier achète directement à la ferme du coin : pas d’usine de transformation, de prestataire de stockage ou de grossiste ne sont venus allonger la liste des intermédiaires.
L’avantage du circuit court ? Il garantit souvent une meilleure rémunération au producteur : moins d’intermédiaires, pour lui, c’est l’assurance de pouvoir vendre sa matière première au meilleur prix. Même si ce n’est pas systématique, les produits distribués en circuit court sont bien souvent produits dans un rayon de moins de 100 km, ils favorisent donc souvent, aussi, l’agriculture locale. Bref, on fait d’une pierre, deux coups !
Où faire ses achats en circuit-court ? Faire son marché ou s’inscrire dans une AMAP (association pour le maintien de l’agriculture paysanne) sont de bonnes options : ces modes de distribution ont l’avantage de réunir toutes sortes de produits en vente directe en un même lieu. On dénombre au moins une douzaine d’AMAP en Vendée, réparties dans différentes villes du département : profitons-en ! On peut aussi se rendre directement à la ferme ou dans un magasin de producteurs. Les magasins classiques sont susceptibles de vendre en circuit court, bien sûr, mais c’est plus rare : pour tenter de débusquer les produits concernés, la mention « acheté en direct au producteur » est un bon indice. |
Diversifiez le contenu de nos assiettes : le plein d’avantages pour l’agriculture vendéenne !
Il existe un autre moyen, tout simple, pour favoriser l’agriculture vendéenne : faire évoluer le contenu de son assiette ! Car c’est en mangeant de tout qu’on invite les agriculteurs à cultiver de tout ! Or la diversification des cultures est une des clefs de la souveraineté alimentaire d’un territoire, et de la résistance économique de ses agriculteurs… Pourquoi ?
Le changement climatique : un impact fort sur l’agriculture en Vendée
À l’avenir, le changement climatique fera baisser certaines productions agricoles. À l’horizon 2050, selon les données du projet Climate Change Explorer, La Roche-sur-Yon devrait avoir le même climat que Toulon actuellement. Cultiver massivement une seule sorte de végétal, à l’échelle d’une exploitation ou d’un territoire, c’est donc faire prendre plus de risque aux récoltes en cas d’épisode météorologique intense. Lors de la sécheresse exceptionnelle de 2022 par exemple, la production des prairies de 9 communes de l’est de la Vendée a été lourdement touchée, notamment à Maillezais, Liez et Benet, menant les autorités à classer l’événement en « calamité agricole » (permettant ainsi aux agriculteurs d’être indemnisés).
Peu à peu, aller vers des aliments qui limitent l’impact environnemental de notre alimentation
On peut également agir en consommant raisonnablement les aliments à l’impact le plus fort sur le climat, qui sont aussi, souvent, ceux qui viennent du plus loin ! Comme le chocolat ou encore l’avocat.
Aujourd’hui en France 20% de la viande bovine et 30 à 40% du porc ou de la volaille consommés sont importés ! Autrement dit, sans forcément cesser d’en consommer mais en mangeant moins de viande, de meilleure qualité et vendéenne, on favorise les producteurs vendéens et les élevages locaux tout en limitant son impact sur le climat.
On peut également choisir de diminuer les apports en viande rouge au profit de la viande blanche, meilleure pour la santé et près de 7 fois moins émettrice de gaz à effet de serre.
Les modes de production, un facteur important pour préserver la nature et la biodiversité
Enfin, en s’intéressant aux modes de production des aliments que l’on achète, le contenu de nos assiettes peut aussi influencer la richesse de la biodiversité du territoire et de ses paysages.
La simplification et l’intensification des cultures a tendance à supprimer les haies bocagères. Couplé à un usage intensif des pesticides et des engrais, cela a pour conséquence le recul des populations d’insectes et d’oiseaux. C’est un cercle vicieux : les paysages s’uniformisent, la biodiversité diminue et la production agricole est fragilisée à son tour…
Pour le transformer en cercle vertueux et faire évoluer notre agriculture vers des modes de production plus respectueux de l’environnement, il est possible de consommer des produits locaux labellisés « Agriculture Biologique » ou encore certifiés « Haute Valeur Environnementale ». On valorise ainsi les efforts des agriculteurs pour une nature et des paysages préservés !
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