Réduire ses déchets : les astuces pour s’y mettre en Vendée
Les déchets produits chaque jour ont un réel impact environnemental, à commencer par les emballages qui représentent une part importante des déchets des foyers vendéens. Mais ce n’est pas toujours facile de les réduire… Quelques conseils pour s’y mettre facilement.
En moyenne, un·e Vendéen·ne produit 630 kg de déchets par an. Dans son rapport d’activité 2021, Trivalis, le syndicat mixte en charge du traitement des déchets en Vendée, relève que la consommation d’emballages, de verre et de papier est en augmentation. La part d’ordures ménagères a baissé, mais cela s’est reporté sur les déchets triés, qui ne sont pas tous recyclés.
La réduction des déchets, notamment des emballages, est un des grands enjeux de la transition écologique : elle permet d’éviter l’utilisation d’énergie pour détruire ou recycler les emballages jetés, et le gaspillage de ressources pour créer de nouveaux produits. Et si les ménages ne produisent que 9% des déchets en France – le reste est issu des entreprises ou collectivités – il est tout de même possible et nécessaire d’agir !
Réduire ses déchets : par où commencer ?
Pas toujours simple de savoir comment s’y prendre… Pour réduire leurs emballages, certains foyers se tournent vers le vrac, comme Matthieu et sa famille, près de Fontenay-le-Comte. “Pour commencer, nous avons été comparer les prix au kilo de nos courses habituelles avec les rayons vrac, et prendre nos marques pour comprendre le fonctionnement : apporter ses contenants, les peser à vide, les remplir, etc. Au début, nous avions peur de ne pas trouver tout ce dont nous avions besoin en vrac”, se souvient Matthieu.
Voir la vidéo « L’instant conso responsable 2022 : réduire nos déchets en faisant les courses«
Depuis plusieurs années, le nombre d’épiceries vrac augmente dans le département, la démarche se démocratise et prend même de l’ampleur dans les allées des supermarchés : une solution pratique pour celles et ceux qui veulent s’y mettre sans changer totalement leurs habitudes.
Aujourd’hui, Matthieu achète ses produits d’épicerie sèche (pâtes, riz, café, épices, etc.), des boissons, de l’huile, des œufs… dans une épicerie vrac à Fontenay-le-Comte. Il y trouve aussi des produits d’hygiène et d’entretien de la maison, comme le shampooing, la lessive ou les tablettes pour le lave-vaisselle. “Ne plus jeter des quantités de boîtes en carton en rangeant les courses, ça me fait vraiment plaisir !”
Réduire ses déchets : pour aller plus loin
Pour les fruits et les légumes, Matthieu et sa compagne ont commencé par faire attention à ne plus les emballer systématiquement dans des sachets, avant de se tourner vers une Amap : “Elle nous fournit un panier de légumes toutes les semaines, locaux et de saison.” Le marché est aussi une bonne alternative pour des courses sans emballages.
Une fois leurs marques prises sur les courses, Matthieu et sa famille ont commencé à davantage acheter de seconde main, à avoir le réflexe de réparer au lieu de remplacer… “On ne se met pas non plus la pression ! Parfois, on a besoin ou envie de quelque chose de neuf et on l’achète. »
Matthieu estime au final qu' »en deux ans, nous avons réduit d’environ 60% notre poubelle d’emballages et de verre. »
> Voir la vidéo « L’instant conso responsable : le vrac »
Les ressources en Vendée
→ Pour les courses : l’association Réseau vrac, qui fédère les épiceries indépendantes, en compte une dizaine en Vendée.
Le marché est aussi l’occasion d’apporter ses contenants pour faire ses courses sans emballages, et certaines exploitations agricoles proposent de la vente directe.
L’Amap (Association de maintien de l’agriculture paysanne) est un mode d’achat en direct de la ferme, sous forme de panier : une autre façon d’acheter sans emballage ! Elles sont répertoriées par le Réseau Amap, qui en dénombre 12 dans le département.
→ Pour s’informer : Zero Waste Vendée, la branche locale de l’association de lutte contre les déchets Zero Waste, et Trivalis informent sur le zéro déchet de façon ludique via les réseaux sociaux. Et le média local Demain Vendée anime une catégorie dédiée au zéro déchet.
→ Pour apprendre : dans tout le département, des ateliers pour mieux réduire ses déchets ou apprendre à faire soi-même (fabriquer une éponge, cuisiner sans déchet…) sont organisés par Trivalis, par les épiceries vrac ou encore par l’éco-lieu La Gataudière.
Certaines communes ou les communautés de communes comme celle de Vie et Boulogne organisent des défis Famille zéro déchet, durant lesquels les foyers sont accompagnés pour réduire leurs déchets.
Pour apprendre à réparer, des repair cafés sont organisés dans différentes communes du territoire et les ressourceries organisent régulièrement des ateliers. Pour les retrouver, la Cress (Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire) a publié un répertoire des structures spécialisées dans le réemploi, la réparation et la réutilisation.
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