L’éco conduite a tout bon pour faire des économies !

Pour les trajets du quotidien comme sur la route des vacances, les frais d’usage d’un véhicule peuvent être très élevés. En moyenne, une voiture coûte 4732 euros par an, selon une étude menée en 2018 par  , un bureau d’étude spécialisé dans les déplacements. Cette somme comprend la décote du véhicule, le carburant, l’entretien, les assurances, le stationnement, les péages…

Un coût combiné à une forte empreinte carbone, puisque les trajets en véhicules individuels représentent la moitié des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur des transports.

À noter : je n’ai pas le lien direct vers l’étude car elle est en cours de révision avec des chiffres plus récents. Mais c’est une des études de référence sur le sujet.

Conduite éco responsable, ou comment optimiser l’usage du véhicule

En Vendée, un territoire plutôt rural, la voiture est le premier mode de transport pour aller travailler, selon l’Insee. Et, à l’approche des congés estivaux, de nombreux foyers vont rejoindre leur lieu de vacances en voiture, parfois faute d’alternative comme le train. Mais, pour alléger la note et l’empreinte carbone, il existe de bonnes pratiques faciles à appliquer sur la route et à l’arrêt : on parle alors d’éco conduite.

Sans rendre un véhicule plus écologique, la conduite économique vise surtout à optimiser l’usage du véhicule de façon à faire des économies de carburant et d’argent. L’Ademe estime qu’il est possible de réduire sa consommation de 7 à 10 % en moyenne, en réduisant au passage son empreinte carbone. C’est tout bénef !

Les grands principes de l’éco conduite

→ Un véhicule bien entretenu et correctement équipé : l’allié essentiel de la conduite éco responsable

Vérifier la pression des pneus est un indispensable : sous gonflés, ils peuvent entraîner une surconsommation de 1,2 à 2,4 %. À savoir, il existe des pneus “basse consommation” qui sont conçus pour avoir une faible résistance au frottement tout en gardant une bonne adhérence à la route.

Suivre de près l’entretien de son véhicule s’avère payant à long terme : un filtre à air encrassé peut augmenter la consommation de carburant de 3 % ! Une voiture bien entretenue émet aussi moins de gaz à effet de serre et de polluants.

Pour les petits ou grands trajets, alléger au maximum le véhicule est toujours une bonne idée. Certains équipements comme les coffres de toit ou porte-vélos peuvent être enlevés s’ils ne sont pas utilisés, car ils génèrent une surconsommation de carburant de 10 à 20% et alourdissent les émissions.

→ Adopter l’éco conduite, c’est changer (ou garder !) quelques habitudes sur la route 

Réduire sa vitesse de 10 km/h, notamment sur autoroute, est un des grands principes de l’éco conduite. Cela représente jusqu’à 4,5 litres de carburant économisés sur un trajet de 500 km.

Ménager sa monture au démarrage en roulant à vitesse modérée permet au moteur de chauffer. Il atteint sa température normale au bout de 5 km environ et pollue davantage à froid.

Passer ses vitesses au bon moment pour éviter le surrégime : lorsque le régime du moteur atteint 2000 tours/mn (moteur diesel) ou 2 000-2 500 tours/mn (moteur essence). Le surrégime peut entraîner une surconsommation de carburant de 20 %.

Adopter une conduite souple en évitant les à-coups et les accélérations ou freinages brusques. Et oui, c’est tout un art ! Mais ça permet de faire jusqu’à 20 % d’économies de carburant.

→ Savoir s’arrêter au bon moment
Faut-il couper le moteur ou non en attendant les enfants devant l’école ou à l’arrêt dans un bouchon ? Il est recommandé de couper le moteur pour tout arrêt supérieur à 30 secondes, et l’Ademe estime même que c’est valable pour les arrêts supérieurs à 10 secondes. Au-delà de 30 secondes, le véhicule consomme et pollue plus qu’en redémarrant le moteur.

Pour certains trajets, il peut exister une alternative moins énergivore comme le train, le covoiturage, le vélo…

Et la clim, dans tout ça ?

La climatisation apporte un confort indéniable, notamment sur les longs trajets estivaux, mais elle fait aussi augmenter la consommation de carburant, jusqu’à 2 litres pour 100 km. Il s’agit donc de l’utiliser avec parcimonie !

Pour éviter de trop consommer à cause de la clim, on peut appliquer quelques principes de base, comme celui de ne pas lancer la clim dès le démarrage du véhicule mais plutôt privilégier une aération naturelle pendant quelques minutes. Une fois que l’air climatisé prend le relais, il faut veiller à ne pas l’utiliser à fond mais à amorcer un rafraîchissement progressif. Enfin, une température trop basse n’est pas conseillée puisqu’elle oblige la climatisation à fournir un effort important : 5 à 7 degrés sous la température extérieure apportent déjà un sentiment de fraîcheur.