
Comment protéger la biodiversité… quand on part sur les chemins ?

Crédits photos : Simon Bourcier - Vendée Expansion
La biodiversité, c’est cette multitude d’espèces vivantes qui nous entourent, qu’elles soient végétales ou animales, minuscules ou gigantesques. La biodiversité est indispensable à l’équilibre de notre planète et de l’espèce humaine que ce soit pour notre santé, notre alimentation ou notre bien-être. Elle est aujourd’hui mise à rude épreuve : pour se promener sur les chemins et explorer les paysages naturels, il existe des façons de faire rimer aventure et protection de la nature, notamment dans un territoire aussi riche que la Vendée. Suivez le guide !
Littoraux sauvages, marais, bocages et forêts… À n’en pas douter, la Vendée offre de nombreux trésors naturels. Et tout autant d’enjeux autour de la biodiversité. Cueillir une fleur, ramasser un caillou, ou même s’écarter des sentiers balisés peut avoir un impact : dès lors, chaque geste compte pour allier plaisir de la balade et respect de l’environnement !
Au quotidien, de nombreuses pratiques écoresponsables peuvent limiter l’impact humain sur la biodiversité : opter pour les mobilités douces, éviter les pesticides et produits polluants, etc. Pendant la promenade du dimanche, ou la randonnée estivale, il existe aussi des gestes simples à adopter pour préserver la biodiversité, détaillés dans cet article, avec des initiatives locales inspirantes et des pistes pour sensibiliser à la conservation de la biodiversité.
10 gestes pour préserver la biodiversité en balade
1 – Choisir la bonne voie
Les sentiers balisés ne sont pas en option… Les suivre, c’est s’assurer de préserver la quiétude de la faune et de se promener sans détruire d’habitats ou de zones sensibles. Des sentiers sont répertoriés dans le guide Vendée rando ou sur l’application MaRando et indiqués par des balises (généralement des traits jaunes sur les croisements et poteaux). Ils permettent notamment de découvrir des espaces naturels sensibles, protégés par le Département, comme la forêt de Mervent ou les zones humides des marais.
2- Suivre le guide
De nombreuses associations proposent des balades commentées ou des ateliers pour observer la faune et la flore, notamment à destination des plus jeunes. C’est par exemple le cas des associations comme La Cicadelle, l’ADEV, la LPO Vendée et La Maison des amis de la forêt. Cette sensibilisation est importante pour préserver le cadre de vie des générations futures. Transmettre les bons gestes, c’est protéger.
3- Toucher avec les yeux
En balade, il est préférable d’observer ou de prendre les souvenirs en photo plutôt que de les cueillir ou de les ramasser. La flore et les minéraux font partie de l’équilibre de l’écosystème. C’est notamment le cas dans les dunes littorales où poussent des espèces végétales patrimoniales, rares et menacées.
4 – Passer inaperçu, ou presque
Un espace naturel est un lieu de vie et de repos pour les espèces sauvages, que l’on peut troubler en chantant à tue-tête ou en poussant à fond le volume d’une enceinte portative. Le calme est plus propice à l’observation des animaux… comme, par exemple, à la réserve de Saint-Denis-du-Payré où les oiseaux migrateurs font une halte.
5- Veiller sur les points d’eau
Les cours d’eau, lacs et mares sont des écosystèmes particulièrement fragiles. Il est recommandé de ne pas endommager les berges en les piétinant, ou d’éviter de jeter des cailloux dans l’eau. Bref, tout ce qui pourrait troubler la vie aquatique !
6- Garder son sandwich pour soi
Même si cela peut sembler inoffensif, laisser de la nourriture pour les animaux sauvages perturbe leur comportement naturel. En s’habituant à recevoir de la nourriture des promeneurs, ils peuvent devenir dépendants, donc plus vulnérables dans leur environnement.
7- Emporter ses déchets
En évitant de laisser des déchets derrière soi, on évite la pollution des espaces naturels et la mise en danger d’espèces (ingestion de plastique, animaux pris au piège…) Bonus : on laisse les lieux accueillants pour les promeneurs suivants. Une gourde, une boîte réutilisable et un sac à déchets dans le sac à dos et le tour est joué !
8- S’équiper responsable
Pour profiter de la nature en la respectant, rien de tel que… des produits respectueux de l’environnement ! Du sac à dos aux chaussures de rando en passant par la crème solaire, il est important de privilégier des produits durables et/ou recyclés, sans composants néfastes.
9- Nettoyer ses équipements
On n’y pense pas forcément, mais les chaussures, vêtements ou sacs peuvent transporter des graines, des insectes ou des champignons d’un endroit à un autre, introduisant ainsi des espèces invasives qui perturbent les écosystèmes locaux. Un petit réflexe pour un grand impact : nettoyer ses semelles entre chaque balade.
10- Tenir son chien en laisse
Rien de plus agréable pour nos amis les chiens de partir se dégourdir les pattes en forêt, dans les dunes ou dans les plans d’eau. Mais attention, laisser partir son chien sans laisse en-dehors des sentiers balisés peut être très préjudiciable non seulement pour la faune sauvage, mais aussi pour les troupeaux domestiques ! Un chien non tenu en laisse dans le milieu naturel peut être considéré par la police de l’environnement, comme étant en acte de chasse, donc potentiellement répréhensible au titre du code de l’environnement. Il est recommandé de tenir systématiquement votre chien en laisse dans les espaces naturels.
Sensibiliser à la biodiversité pour la préserver
En comprenant la richesse et la fragilité des écosystèmes, on peut agir au mieux pour leur préservation. Aussi, l’éducation à la biodiversité est indispensable pour sensibiliser à la préservation de la nature. De nombreuses initiatives – ateliers pédagogiques, campagnes de sensibilisation, projets collaboratifs impliquant les citoyens – permettent de partager les connaissances et les bonnes pratiques pour un engagement en faveur de la biodiversité.
Pour faire un pas de plus dans la préservation de la biodiversité locale, il est possible de s’engager dans des projets de conservation. De nombreuses associations mènent des actions de préservation spécifiques aux besoins du territoire : protection des oiseaux avec la LPO ou l’ADEV, observation des animaux avec les Naturalistes vendéens, actions de sensibilisation avec France Nature environnement…
C’est aussi la dynamique de nombreux projets de volontariat. Donner quelques heures de son temps peut avoir un impact réel sur la protection des écosystèmes. En Vendée, il peut s’agir de missions comme le ramassage de déchets sur les plages avec l’association Les mains dans le sable ou l’ONG Surfrider.
Agir pour protéger la biodiversité peut prendre de nombreuses formes : planter des espèces locales, soutenir des associations ou encore adapter son mode de vie pour réduire son impact sur l’environnement. À l’heure où la défense de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique sont des préoccupations partagées par l’ensemble de la société, les bonnes pratiques et initiatives pour préserver la biodiversiténe manquent pas, et chacun peut trouver sa façon de participer !
Comprendre l’importance de la biodiversité La biodiversité joue un rôle clé pour l’espèce humaine puisque l’ensemble du vivant qui nous entoure maintient l’équilibre de notre écosystème. Ainsi, la biodiversité permet de polliniser les cultures, de faire face à des aléas climatiques – par exemple, les dunes qui hébergent de la faune et de la flore freinent l’érosion côtière –, de lutter contre des espèces invasives, etc. À condition, bien sûr, que l’équilibre fragile des écosystèmes soit préservé ! Partout dans le monde, la biodiversité fait actuellement face à une pression importante, si bien que les experts pointent un processus d’effondrement de la biodiversité. L’impact des actions humaines sur la biodiversité est considérable : artificialisation des milieux naturels (transformation de ces milieux par des aménagements comme des routes, parkings, digues…), exploitation des ressources, pollution des eaux et de l’air… L’ONG de défense de l’environnement WWF rapporte que 73 % des populations d’animaux sauvages ont disparu dans le monde entre 1970 et 2020 et que 66 % des milieux marins sont détériorés. En Vendée, on répertorie 475 espèces menacées animales comme végétales.. |
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