Cuisine zéro déchet : des astuces gourmandes pour réduire ses déchets sans se priver

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Se faire plaisir en cuisine, tout en faisant des économies, c’est possible ! C’est le principe de la cuisine zéro déchet, qui permet notamment d’éviter le gaspillage alimentaire. Un vrai bon geste pour la planète. Découvrez nos astuces gourmandes pour cuisiner “zéro déchet” sans se priver.

La cuisine zéro déchet, c’est quoi au juste ?

Cuisiner zéro déchet, comme son nom l’indique, vise à produire le moins de déchets possible en cuisine : ça se passe du côté des emballages, des produits à usage unique, mais aussi des aliments !

En France, le gaspillage alimentaire représente chaque année 8,8 tonnes de déchets, soit 129 kg par personne, dont la moitié au sein des foyers*. Et beaucoup sont comestibles : produits oubliés au fond du frigo, restes de repas, épluchures…

La cuisine zéro déchet, c’est donc une démarche accessible à tout le monde, et qui permet de faire des économies ! Mais ça ne veut pas dire sacrifier la gourmandise ou le plaisir de cuisiner, loin de là.

Le 5 principes zéro déchet appliqués à la cuisine
 
> Refuser : dire non à tout ce qui n’est pas utile, comme les sacs de courses à usage unique ou les cadeaux promotionnels (ce décapsuleur offert est-il vraiment utile ?)…
> Réduire : acheter la juste quantité d’aliments, limiter la surconsommation de matériel de cuisine ou de denrées, éviter les emballages…
> Réutiliser : réparer les objets ou ustensiles cassés, cuisiner les restes…
> Recycler : trier les déchets selon les règles locales en vigueur
> Rendre à la terre : composter ses déchets organiques
 
-> Découvrez comment devenir une famille zéro déchet

5 gestes à adopter pour cuisiner zéro déchet sans réduire le plaisir

Ouf, allier cuisine, plaisir et économies ne demande pas de baguette magique ! Voici quelques astuces concrètes et simples pour réduire ses déchets en cuisine :

Cuisiner les bonnes quantités

Bien des familles ont déjà adopté cette technique pour réduire la charge mentale de la préparation des repas : planifier les repas en fonction du nombre de personnes à table permet d’adapter le nombre de portions et de simplifier la liste de courses. Une solution efficace pour alléger la note, et pour éviter d’acheter des aliments qui ne seront pas consommés. Oui, tout le monde a déjà jeté un pot de crème fraîche à peine entamé…

Acheter sans emballages

Les emballages en carton, plastique et verre – bouteilles, paquets de pâtes ou de biscuits, pots de yaourts… – représentent une grande quantité de déchets jetés chaque année : 94 kg par habitant en Vendée en 2024.

En achetant en vrac, en apportant ses emballages lors des virées courses ou en choisissant les bouteilles consignées, on participe à la réduction des déchets. Le réseau Zero Waste recense les nombreuses épiceries et commerces qui vendent du vrac en Vendée. Le petit plus : les produits en vrac sont bien souvent bio, parfois locaux et permettent d’acheter pile la bonne quantité !

Donner une seconde vie aux restes

La planification permet de limiter le gaspillage et d’éviter que les restes ne s’accumulent dans le frigo (jusqu’à finir à la poubelle). Mais, bien sûr, il reste toujours quelques irréductibles… que l’on peut réemployer ! Une salade ou un gratin de pâtes permettront de terminer les coquillettes, et les légumes peuvent servir pour une omelette simple, rapide et gourmande.

→ Plus de recettes dans la suite de cet article, ou sur nos réseaux sociaux

Utiliser les produits en entier

Faire des chips d’épluchures, conserver le zeste de citron pour une pâtisserie ou une sauce acidulée, utiliser la carcasse du poulet pour mitonner un bouillon… autant de gestes simples qui permettent d’utiliser les aliments en totalité, et de se régaler ! Oui, le bouillon maison, ça cuit tout seul et c’est délicieux.

Composter ce qui ne peut vraiment pas être mangé

Le compostage, c’est le processus de décomposition des déchets organiques par des micro-organismes, pour créer du compost : un amendement très riche pour le sol et les cultures (potager, plantes, fleurs…) Lorsqu’ils ne sont pas mangés, les aliments peuvent donc retourner à la terre et l’enrichir. La boucle est bouclée ! En Vendée, plusieurs dispositifs dédiés au compostage existent : quatre plateformes de compostage de quartier, 170 composteurs collectifs, ou encore les composteurs individuels qui équipent la moitié des foyers vendéens.

Les accessoires futés pour une cuisine vraiment durable

Qui dit cuisine zéro déchet, dit bienvenue aux ustensiles durables et réutilisables… Exit les objets à usage unique.

Pour transporter : on ne présente plus les cabas de courses réutilisables, les gourdes, les sacs en tissu pour le vrac, etc. qui sont déjà entrés dans de nombreux foyers.

Pour emballer et conserver les aliments : les bocaux et boites en verre, les “beewrap” (des emballages en tissu recouvert de cire d’abeille), les filets à légumes, les boîtes à oeufs en matériaux recyclés… Autant d’objets malins que l’on peut trouver en brocantes, chez mamie ou dans de nombreux commerces comme les épiceries vrac. De nombreux commerçants vendéens acceptent les bocaux et sacs à vrac pour servir les courses !

Pour nettoyer : les brosses à légumes, brosses à vaisselle, goupillons, essuie-tout lavables et autres éponges lavables permettent d’éviter de jeter 8 à 9 éponges par personne chaque année… C’est loin d’être anodin !

Pour composter : indispensable, le seau à compost permet de recueillir les déchets organiques avant d’aller les déposer dans le composteur. Et pour composter en appartement, il est possible de s’équiper d’un lombricomposteur ou d’un bokashi, moins volumineux.

En plus d’être pratiques et écologiques, ces objets sont bien souvent esthétiques et robustes. Côté porte-monnaie, certains peuvent être faits maison, récupérés ou achetés pour quelques euros (bocaux, sacs en tissu…), d’autres sont plus onéreux que la version jetable mais… ils durent des années.

En plus d’être pratiques et écologiques, ces objets sont bien souvent esthétiques et robustes. Côté porte-monnaie, certains peuvent être faits maison, récupérés ou achetés pour quelques euros (bocaux, sacs en tissu…), d’autres sont plus onéreux que la version jetable mais… ils durent des années.

Cuisiner zéro déchet, ça vaut le coup ?

Sur le volet écologique, ce n’est pas un secret : la réduction des déchets est toujours une bonne idée. Cela évite des coûts liés à la logistique du traitement des déchets, des dépenses d’énergie pour leur traitement (enfouissement, incinération…), et cela permet de diminuer la pollution liée au plastique, notamment dans les océans.

Par ailleurs, l’utilisation d’objets réutilisables permet d’éviter l’utilisation de ressources pour produire de nouveaux produits.

Pour les foyers vendéens, adopter la cuisine zéro déchet, c’est aussi une façon d’alléger les dépenses : en gaspillant moins et en achetant la juste quantité, l’ADEME estime des économies d’environ 100 € par personne par an, un vrai coup de pouce pour le pouvoir d’achat.

Loin d’être contraignant, adopter la cuisine zéro déchet est avant tout une façon de découvrir de nouvelles saveurs et recettes, de relever quelques défis en famille (qui aura la meilleure idée pour cuisiner le reste de pâtes ?), de se simplifier la vie et de faire appel à sa créativité.

Quatre recettes zéro déchet à tester et à savourer

simples à mettre en place, qui permettent d’utiliser des restes ou des parties que l’on jette habituellement. En bonus, elles demandent peu de temps et d’ustensiles.

Les boulettes riz-légumes, vite fait bien fait

    Ingrédients pour 300g de légumes cuits :

  • 250g de riz cuit (100g de riz cru),
  • 1 oeuf
  • 120g de fromage râpé (emmental, comté, parmesan…)
  •  farine, sel, poivre, épices
  •  

Préparation :

  • dans un récipient, mélanger les légumes, le riz, le fromage, l’oeuf et l’assaisonnement
  • si besoin, ajouter de la farine, le mélange doit rester humide mais se tenir
  • former des boulettes à la main ou à l’aide d’une cuillère à soupe
  • les faire dorer dans un poêle chaude avec un peu de matière grasse

Pour que les boulettes se tiennent mieux, on peut les réserver 1h au frigo avant la cuisson

Le pesto de fanes de carottes (ou de radis) pour des soirées pâtes réussies

Ingrédients pour 80g de fanes :

  • 60g de parmesan râpé
  • 60g de poudre d’amande
  • 2 gousses d’ail épluchées
  • 100 à 120 ml d’huile d’olive

Préparation :

  • enlever les tiges des fanes et les mixer dans un robot
  • ajouter l’ail et le parmesan, puis mixer à nouveau
  • dans un récipient, mélanger la préparation avec la poudre d’amandes puis ajouter l’huile

Le pesto se conserve 3 jours au frigo dans un récipient hermétique, et peut aussi se congeler.

Les chips d’épluchures de pommes, gourmandise assurée

Ingrédients pour les épluchures de 2 ou 3 pommes :

  • 1CS de sucre blond
  • 1/2CC de cannelle en poudre

Préparation :

  • préchauffer le four à 140°
  • mélanger les épluchures avec le sucre et la cannelle dans un récipient
  • déposer les épluchures dans un plat (en évitant le métal) ou sur un tapis de cuisson ;
  • enfourner pour 30 minutes environ, jusqu’à ce que les épluchures soient brunes et sèches
  • laisser refroidir avant de déguster

Il est recommandé d’utiliser des fruits bio pour éviter les pesticides.

Le sirop de queues de fraises, le plaisir de l’été

Ingrédients :

  • 40g de queues de fraises (une barquette de 250g de fraises suffira)
  • 35g de sucre blond ou de sirop d’agave
  • 70ml d’eau

Préparation :

  • mettre les ingrédients dans une casserole et porter à ébullition
  • passer à feu doux et laisser cuire 15 à 20 minutes avec un couvercle
  • laisser refroidir, puis filtrer le sirop en écrasant bien pour extraire tout le jus
  • c’est prêt !

Le sirop peut être dilué avec de l’eau ou de l’eau pétillante

*Les autres sources de gaspillage alimentaire sont la production, la transformation, la distribution et la restauration (source : ADEME)