La seconde main, un choix pour une consommation plus durable

Crédit photo Maël Gonnet

Le saviez-vous ? Acheter d’occasion, ou de seconde main, c’est prendre part à l’économie circulaire : une économie plus respectueuse de l’environnement qui cherche à préserver les ressources et à réduire les déchets. Bref, une vraie alternative à la surconsommation ! Exemples en Vendée.

Manger, se déplacer, choisir son logement, s’habiller, regarder un film… La consommation est partout, ou presque, dans la vie quotidienne ! En effet, tous les objets qui nous entourent ont été produits à partir de matières premières, avec une empreinte carbone plus ou moins élevée.

L’économie circulaire : un modèle pour l’avenir

En rendant cette consommation plus responsable – un des objectifs de la transition écologique –, l’économie circulaire offre une réponse face aux défis environnementaux et sociaux actuels. Contrairement au modèle classique de production (extraction de ressources, production, consommation, création de déchets), l’économie circulaire permet une utilisation plus raisonnée des matières premières et de l’énergie.

En effet, l’économie circulaire va chercher à réutiliser les ressources et à réduire les déchets au maximum, afin de réduire l’empreinte carbone des objets et se rendre plus vertueuse pour l’environnement. Les leviers de l’économie circulaire se situent à plusieurs étapes du cycle de vie des objets :

• La conception et la fabrication : utiliser moins de ressources pour le même produit ; utiliser des ressources plus vertueuses ou plus locales ; éco-concevoir des produits durables qui pourront être facilement réemployés (utilisés comme tels en seconde main) ou réutilisés (utilisés sous forme de pièces détachées, recyclés) ; lutter contre l’obsolescence programmée
• La fin de vie : développer des filières de réemploi ou de recyclage
• Entre les deux, les comportements des consommateurs évoluent dans le cadre de l’économie circulaire, avec des réflexes de réemploi – la seconde main ! – et de réparation

Les impacts économiques et sociaux de la seconde main

La seconde main est une composante essentielle de l’économie circulaire, puisqu’il s’agit de réutiliser des produits qui existent déjà. Ils n’ont donc pas nécessité de nouvelles matières premières ou dépenses d’énergie pour être produits, et ne passent pas par la case déchets !

C’est une pratique très répandue pour certains achats, comme les voitures d’occasion, et qui se démocratise pour d’autres : vêtements, mobilier, matériel informatique… Ce faisant, les boutiques spécialisées – friperies, recycleries et autres commerces de seconde main… – et les plateformes en ligne connaissent une croissance rapide : le chiffre d’affaires du secteur a été multiplié par trois entre 2019 et 2022. Un tiers du marché est constitué par les vêtements de seconde main, le segment qui croît le plus vite.

• x 3 Le chiffre d’affaires du secteur de la seconde main a triplé entre 2019 et 2022
• 50 Le secteur du recyclage crée 50 fois plus d’emplois que la destruction des déchets.

En plus de l’aspect environnemental positif, l’économie circulaire et la seconde main ont d’autres avantages. Cette économie est créatrice d’emplois locaux, que ce soit dans les domaines de la collecte, de la réparation, de la vente… À titre d’exemple, le secteur de la réparation crée trois fois plus d’emplois que celui du recyclage, qui lui-même crée 50 fois plus d’emplois que l’élimination des déchets. Autre impact social de la seconde main, la convivialité ! Les commerces physiques dédiés à la seconde main comme les recycleries, les vide-greniers ou les friperies participent à la vie locale et sont des vecteurs de lien social.

Côté porte-monnaie, la seconde main tire aussi son épingle du jeu. Les produits d’occasion sont généralement moins chers que les produits neufs, à qualité égale. Un vrai soutien aux ménages, puisque pour 80 % des Français, les achats de seconde main ont permis de faire face à l’inflation en 2022.

Cependant, la seconde main a aussi des limites : la facilité d’accès et les petits prix peuvent susciter des achats qui ne sont pas toujours nécessaires. Et oui, pour rester vertueuse, seconde main ne rime pas avec surconsommation… Pour un jean revendu, la tentation peut être grande d’en acheter un neuf. Ou même plusieurs !

Comment intégrer la seconde main dans son quotidien ?

Adopter le réflexe seconde main, c’est donc changer un peu ses habitudes de consommation. Pour cela, quelques bonnes pratiques à garder en tête :

• Acheter d’occasion (ou pourquoi pas troquer !) des objets durables et de qualité : voiture, vêtements, mobilier, articles de sport, smartphone, ustensiles de cuisine… L’offre en seconde main est très développée, aussi bien sur les plateformes que dans les boutiques spécialisées
• Réparer et réutiliser : ce principe du mode de vie zéro déchet est aussi un principe de l’économie circulaire ! La cafetière est en panne ? Le vélo déraille ? Des réparateurs peuvent régler ces problèmes, et il est même possible d’apprendre à faire soi-même dans des repair cafés.
• Donner au lieu de jeter : les livres, la décoration, les vêtements… Tout ce qui ne sert plus et qui est en bon état peut être donné à des associations, à des recycleries, à des particuliers via des plateformes en ligne ou être déposé dans des armoires à don.

→ Carte interactive à intégrer : https://longuevieauxobjets.ademe.fr/decouvrir-nos-outils/

Le développement de l’économie circulaire et de la seconde main font partie d’une prise de conscience collective sur l’impact des choix de consommation. Une fois ces réflexes pris, il ne reste plus qu’à en parler largement pour partager ces bonnes pratiques économiques et écologiques ! 

La Vendée et l’économie circulaire : initiatives locales et bonnes pratiques

Comme pour beaucoup de secteurs, la seconde main a de réelles vertus écologiques lorsqu’elle est pratiquée localement : l’empreinte carbone d’un objet d’occasion qui traverse le pays ou le continent est forcément plus élevée qu’en l’achetant au vide-grenier d’à-côté.

Heureusement, la Vendée ne manque pas d’initiatives locales pour la seconde main avec de nombreux lieux et événements dédiés comme les recycleries, les friperies, les boutiques d’occasion, les vide-greniers permanents… Les Vendéens et les Vendéennes ont à disposition des solutions pour réduire leurs déchets et donner une seconde vie à leurs objets, comme des points de collecte ou des ateliers de réparation organisés un peu partout dans le département.

De nombreux acteurs professionnels participent à cette économie circulaire en Vendée. C’est le cas d’entreprises locales qui proposent le débarras de maisons ou d’entreprises à des fins de réemploi, qui pratiquent le réemploi de matériaux de construction, ou encore d’agriculteurs qui vendent en circuit court afin d’éviter le gaspillage.

Qu’est-ce que la seconde main ? On qualifie de « seconde main » les objets d’occasion, qui ont déjà été utilisés. C’est le contraire des articles neufs. Pourquoi acheter de la seconde main ? La seconde main permet d’acheter des articles moins chers que lorsqu’ils sont neufs. Il y a aussi des vertus écologiques : la seconde main évite qu’un objet ne devienne un déchet. En allongeant sa durée de vie, on évite d’utiliser de nouvelles matières premières pour un objet neuf. Où acheter des vêtements de seconde main en Vendée ? En Vendée, il existe plusieurs friperies et dépôt-vente qui proposent des vêtements de seconde main. On en trouve également dans les recycleries du département, lors des vide-greniers et vide-maisons… Comment vendre des vêtements de seconde main ? Pour vendre ses vêtements, on peut les proposer à un dépôt-vente ou un vide grenier permanent qui les mettra en rayon et prendra une commission sur la vente. On peut aussi organiser un vide-dressing entre proches, participer à un vide-grenier ou s’inscrire sur une application de vente ou de dons en ligne. Il est aussi possible de donner ses vêtements à des associations qui les proposent ensuite à petits prix en ressourcerie ou les distribuent aux personnes en ayant besoin. Quel est le principe de l’économie circulaire ? L’économie circulaire vise à utiliser le moins de ressources naturelles et à générer le moins de déchets possible, grâce à l’éco-conception, au réemploi et au recyclage, mais aussi en prolongeant la durée de vie des objets grâce à la seconde main et à la réparation.